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2017 - Pays du sourire, l'exploration continue !

Après être tombé sous le charme du Laos, nous continuons à nous imprégner de sa culture et partager avec ses habitants. Le Sud a été ponctué de rencontres et de sourires tout en nous permettant de comprendre de mieux en mieux ce pays et son fonctionnement.

 


Après une pause de quelques jours à Vientiane et une petite insolation pour Lucas le jour de Noël, on est d'attaque pour reprendre la route. Avant tout, nous devons prolonger notre visa pour rester un mois de plus ! On se rend donc au bureau de l'immigration de Vientiane où l'on nous apprend qu'une extension de visa coûte 2 fois plus cher qu'un visa et cela prend plus de 24h, par contre si l'on rentre en Thaïlande à quelques kilomètres de là et que l'on revient aussitôt (visa run), on a un nouveau visa illico presto ! Logique laotienne ... Nous prenons donc le pont de l'amitié pour rentrer en Thaïlande pendant 5 minutes, ça passe comme une lettre à la poste ! Après ces formalités administratives, direction Buddha Park juste à côté de la frontière: un parc avec pas moins de 200 statues en béton armé dédié au bouddhisme. Parmi celles-ci, on retiendra une citrouille de plus de 3 étages dans laquelle on monte pour avoir une vue (photo ci-dessus) et un Boudhha couché de plus de 40m de long !

Un lieu atypique et étrange mais qui vaut le coup d'oeil.

On continue ensuite le long du Mékong sur une piste aux couleurs flamboyantes:

 

A partir de là, nous avons un nouveau compagnon de route, Marco.

Parti de Dresden en Allemagne il y a 6 mois, il vise Wellington, en Nouvelle Zélande. Aujourd'hui, il a fait plus de 10 000km dans 17 pays différents. Il nous raconte notamment, non sans émotion, sa traversée solitaire de l'Iran pendant plus d'un mois. Nous sommes impressionnés, nous qui sommes par comparaison encore novices dans le voyage à vélo !

En Allemagne, il est imprimeur de tee shirt et cela fait plusieurs années qu'il économisait pour son grand voyage. C'est un grand plaisir de rouler ensemble et nous prévoyons déjà de faire un saut à Dresden à notre retour. Nous restons ensemble pendant plus de 10 jours et il nous acompagne pour passer un nouvel an qui restera dans les annales !

 

Vient alors un moment magique, la rencontre de Fasay, la filleule de Nicolas !

Son sourire et sa joie de vivre font plaisir à voir. Nous sommes accueillis au village comme des rois, visitons l'école et la maison de Fasay et on nous invite même à rester pour le réveillon du nouvel an pour lequel tout le village se réunit.

Pour l'occasion, on rammène bonbons et ballons pour les enfants et ça fait sensation ! Au programme, cinéma en plein air pour les enfants, chant, guitare, danse, et bien sûr beerlao, omniprésente au Laos ! Une soirée pleine de partage, de rire et de joie. "Saibaidee pi may song pan sip jet", bonne année 2017 !

Retrouvez notre incroyable nouvel an et la rencontre avec Fasay ici:

https://www.facebook.com/vasieroule/videos/573492546178489

Encore une fois, il est difficile de partir et de dire au-revoir, mais de nouvelles aventures nous attendent et nous devons rejoindre le plateau des Bolovens pour rendre visite à notre troisième centre du Laos !

 

Quelques jours plus tard, on arrive à Pakse, deuxième plus grande ville de Laos, qui ne sera qu'une ville étape puisqu'on repart après une nuit direction le plateau des Bolovens et le Vietnam. On dit au revoir à Marco qui continue sa route vers le Sud, les 4000 îles et le Cambodge. On se rend alors dans notre 3ème centre Enfants du Mékong et nous rencontrons Saigo et Chai, 2 filleuls. Ils ne vivent plus dans leur village natal, trop loin du collège, mais chez le responsable local d'Enfants du Mékong.

Tous les jours, ils participent à la cuisine, au jardinage (pour entretenir les plans de thé et de café du jardin qui servent à subvenir aux besoins du centre), étudient et surtout ... s'entrainent au foot ! On leur demande ce qu'ils veulent faire plus tard: ils ont déjà la volonté d'aider les enfants de leur village comme le responsable local les aide.

Au village, les deux familles nous invitent autour d'un repas et les pères de Chai et Saigo nous racontent leur travail de producteur de café.

On apprend avec stupeur qu'ils vendent leur café pour moins de 40 centimes d'euros le kilo: pour la famille de Chai par exemple, cela signifie 200€ pour faire vivre sa famille cette année.

Même si les dépenses au village sont limitées et que la vie au Laos est bien moins chère qu'en France, cela reste difficile ! En effet, depuis 2 ans, les récoltes sont mauvaises, à cause d' irrégularités et de la diminution des précipitations, on constate ici les conséquences humaines du changement climatique: certains climatosceptiques feraient mieux de voir cette triste réalité avant de se prononcer ...

On reprend la route direction le Vietnam, qu'on doit rejoindre avant le Têt, nouvel an vietnamien pendant lequel tout s'arrête pendant plusieurs semaines ... On dit au revoir à Chai et Saigo, deux copains passionnés de foot qui réalisent déjà leur chance d'être aidés et veulent reprendre ce filon.

 

En traversant le plateau des Bolovens et ses innombrables champs de café, nous allons nous raffraichir à la Tayicseua waterfall. Aussi difficile à prononcer que d'y accéder, elle vaut pourtant le coup d'oeil !

On descend à travers la jungle entre bambous et bananiers en se rapprochant petit à petit du bruit de l'eau.

Prenez des fleurs d'un rose éclatant, une végétation luxuriante, une cascade secrete et ajoutez y un petit arc en ciel, vous obtenez un véritable coin de paradis sur terre ou, pour nous, un spot de pic-nic acceptable.

On descend encore dans la jungle dans l'espoir de trouver un endroit où piquer une petite tête. Plus on s'enfonce dans la jungle par ce chemin pentu, plus on pense au retour qui promet d'être difficile ! 20 minutes plus tard, nous voilà récompensés, on se retrouve seuls au milieu de la nature et d'une grande rivière. Parfait pour une baignade hors des sentiers battus:

 

Ca y est, sur les bornes kilométriques on commence à lire "Vietnam, 300km". Notre séjour au Laos touche à sa fin et plus on s'approche de la frontière, plus l'influence vietnamienne se fait sentir, dans les commerces et sur la route.

Sur les 120 dernieres kilomètres, absolument rien n'est indiqué sur notre carte côté Laos, à part de la forêt et des montées. "C'est pas grave, on dormira chez l'habitant !". Le problème, c'est que pour dormir chez l'habitant, il faut encore qu'il y en ait ! On se retrouve alors vers 16h en plein milieu de la jungle, sans avoir vu une seule habitation depuis plus de 30km, super !

C'est à ce moment là qu'on voit un scooter partir sur un petit chemin qui s'enfonce dans la jungle, on y va à notre tour espérant trouver un village.

Après, plusieurs rivères à traverser en portant les vélos, 10km de chemin boueux et pentu et surtout, pour nous donner de l'espoir, plusieurs scooters nous doublant, la nuit commence à tomber et pas la moindre trace de village ...

Voilà comment nous nous sommes retrouvés à dormir en plein milieu de la jungle:

Le lendemain, faute de vivres, on fait machine arrière et on retourne sur la route. On pense à faire 30km en revenant sur nos pas afin de trouver à manger quand tout à coup, on entend de la musique non loin de là! On va voir et on tombe alors sur un camp de base de la police et quelques officiers qui arrêtent les véhicules se rendant au Vietnam ! Ils nous offrent du "khao niao", le riz collant du Laos, nous voilà sauvés ! On va pouvoir s'attaquer la montée qui nous sépare de la frontière le ventre plein.

On comprend au passage pourquoi ces policiers sont ici, quand ils arrêtent une femme sur un scooter et qu'ils lui taxent la moitié de ses poissons pour pouvoir passer, corruption oblige ...

Après cette dernière nuit mémorable au Laos, on arrive à la frontière.

Passeports, formulaire, douaniers,

15 minutes plus tard on a quitté le Laos.

A peine le poste franchi,

on est choqué par la différence de paysages entre les deux pays:

des collines exploitées pour l'agriculture, des routes impeccables

et des commerces partout !

Et dire que la veille on a dormi

dans la jungle !

 

C'en est fini du Laos pour cette fois, après plus de 40 jours nous sommes définitivement conquis par ce pays. De nombreuses choses nous ont choquéés dans ce pays qui se développe à deux vitesses, dans les villes et dans les campagnes. Le traverser en vélo et dormir chez l'habitant nous a permis de mieux le comprendre, dans sa globalité. Nous sommes tristes de partir et surtout de quitter les incroyables sourires des laotiens. A la prochaine ! Maintenant, le sud du Vietnam s'offre à nous et dès les permiers jours, une nouvelle rencontre va nous permettre de comprendre les dessous du système.


 

ENGLISH

After falling under the charm of Laos, we continue to discover its culture and share with its inhabitants. The South was punctuated by encounters and smiles and allowing us to understand better and better this country and its functioning.

 


After a break of a few days in Vientiane, we are on to take the road again. Above all, we have to extend our visa to stay a month longer! So we go to the immigration office in Vientiane where we learn that a visa extension costs twice as much as a visa, and it takes more than 24 hours. But if you go back to Thailand, a few kilometers away and that you return immediately (visa run), you have a new visa ! Laotian logic ... So we take the bridge of friendship to return to Thailand for 5 minutes, no problem! After these administrative formalities, direction Buddha Park just next to the border: a park with no less than 200 statues in reinforced concrete dedicated to Buddhism. Among these, we will remember a pumpkin more than 3 floors in which we climb to have a view (from where the picture is taken) and a Buddha lying more than 40m long!

An unusual and strange place but enjoyable. We then continue along the Mekong on a track with flamboyant colors:

 

From there, we have a new companion, Marco. He started from Dresden in Germany 6 months ago, he targets Wellington, in New Zealand. Today, he has traveled more than 10,000km in 17 different countries. He tells us, not without emotion, his solitary crossing of Iran for more than a month. We are impressed, we are by comparison still novices in the bicycle trip!

In Germany, he is a tee shirt printer and for several years he saved money for his great journey. It is a great pleasure to ride together and we are already planning a trip to Dresden on our return. We stay together for more than 10 days and he comes with us us to spend a new year that we will remember!

 

Then comes a magical moment, the meeting of Fasay, the goddaughter of Nicolas! Her smile and her happiness make are a pleasure to see. We are welcomed really good in the village, visit the school and the house of Fasay and we are even invited to stay for the New Year's Eve for which the whole village meets. For the occasion, we swarm candies and balloons for children and they are so happy! On the program, outdoor cinema for children, singing, guitar, dancing, and of course beerlao, as usual in Laos! An evening full of sharing, laughter and joy. "Saibaidee pi may song pan sip jet", Happy New Year 2017!

Discover our incredible new year and the meeting with Fasay here:

https://www.facebook.com/vasieroule/videos/573492546178489

Again, it is difficult to leave and say goodbye, but new adventures await us and we must join the Bolovens plateau to visit our third center of Laos!

 

A few days later, we arrive in Pakse, the second largest city of Laos, which will be only a stopover, after one night we head back to the Bolovens plateau and Vietnam. We say goodbye to Marco who continues his route to the South, the 4000 islands and Cambodia. We then go to our 3rd center Children of the Mekong and we meet Saigo and Chai, 2 godchildren. They no longer live in their native village, too far from the school, but at the local head of Children of the Mekong. Every day, they participate in cooking, gardening (to maintain the plans of tea and coffee of the garden that serve to support the center), study and especially ... train at soccer! We ask them what they want to do later: they already have the will to help the children of their village as the local leader helps them. In the village, the two families invite us around a meal and the fathers of Chai and Saigo tell us their work as a coffee producer.

We learn with amazement that they sell their coffee for less than 40 cents per kilo: for the family of Chai for example, this means 200 € to support his family this year. Even if the expenses in the village are limited and life in Laos is much cheaper than in France, it remains difficult! Indeed, since 2 years, harvests are bad, because of irregularities and the decrease of the precipitations, we can note here the human consequences of the climate change: some climatosceptic would do better to see this sad fact before taking decisions ... We take the road to Vietnam, which we must join before the Tet, Vietnamese new year during which everything stops for several weeks ... We say goodbye to Chai and Saigo, two buddies passionate football who already realize how lucky they are to be helped and want to give it back.

 

Crossing the plateau of Bolovens and its countless fields of coffee, we will refresh ourselves at the Tayicseua waterfall. As difficult to pronounce as to access it, it is nevertheless worth the look! We descend through the jungle between bamboos and banana trees, gradually approaching the sound of water. Take a glowing rose, a lush vegetation, a secret waterfall and add a little rainbow, you get a real corner of paradise on earth or, for us, an acceptable picnic spot.

We go down again in the jungle in the hope of finding a place where to swim. The more you sink into the jungle by this steep path, the more you think of the return that promises to be difficult! 20 minutes later, we are rewarded, we find ourselves alone in the middle of nature and a large river, into the wild.

Perfect for a swim off the beaten path:

 

There it is, on the kilometer markers we begin to read "Vietnam, 300km". We almost finish with Laos and we can feel it with the shops and signs which are becoming more vietnamese. Of the last 120 kilometers, absolutely nothing is indicated on our map on the Laos side, apart from the forest and climbs. "It's okay, we'll sleep at people home!" The problem is that to sleep with the inhabitant, we need inhabitants !We are around 4pm in the middle of the jungle, without having seen a single dwelling for more than 30km, great! It is at this moment that we see a scooter leaving on a small road that sinks into the jungle, we go in our turn hoping to find a village. After several rivers to cross by carrying the bikes, 10km of muddy road and steep and above all, to give us hope, several scooters doubling us, the night begins to come and not the slightest trace of village ... This is how we ended up sleeping in the middle of the jungle:

The next day, for want of food, we went back to the road. We think to make 30km by retracing our steps in order to find to eat when suddenly, we hear music not far from there! We go to see and then see a base camp of the police and some officers who stop the vehicles going to Vietnam! They offer us "khao niao", the sticky rice of Laos,we are saved! We will be able to attack the climb that separates us from the border the full belly. We understand in passing why these police officers are here, when they stop a woman on a scooter and tax her half of her fish to be able to pass, corruption obliges ...

After this last memorable night in Laos, we arrive at the border. Passports, form, customs officers, 15 minutes later we left Laos. As soon as the post was crossed, we are shocked by the difference of landscapes between the two countries: hills exploited for agriculture, really clean roads and shops everywhere! When we think that the night before we slept in the jungle ...

 

This is the end of Laos for this time, after more than 40 days we are definitely conquered by this country. Many things have shocked us in this country that is developing at two speeds, in the cities and in the countryside. To cross it by bike and to sleep in the inhabitant has allowed us to better understand it, as a whole. We are sad to leave and especially to leave the incredible smiles of the Laotians. See you again!


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